Une nouvelle transat

J-20
Je fais connaissance avec Piwi de Nathalie et Vincent, heureux propriétaires de Madgic.
Joli catamaran, un nautitech 40.2 version propriétaire, avec comme flotteur tribord la belle et fameuse cabine proprio, très confort, surtout pour une transatlantique.
Ils decident en ce jour, de confier leur bébé à Calypso croisières, décision importante.
Ça y est, c est dit!! Il n y a plus qu’à faire.

J-18 et-17
Avec Piwi, nous décidons de retourner le catamaran, c’est très important, pour que plus un seul cmcarré n’ait de surprise pour nous, surtout pour moi, qui suis chargé de cette transatlantique afin rapatrier le catamaran en métropole.
Un gros check de sécurité, une vérification totale de Madgic et de tous ses points névralgique.

J-10
Convoyage de Madgic du Marin à Grande Anse, quartier général et lieu de départ de toutes les croisières en catamaran de Calypso croisières.

J-7
Première mission avec Dim et Jess:
Premier voyage d’approvisionnement des denrées non périssables.

J-5
Jess et Dim s’installent à bord du catamaran « Madgic »

J-2
Approvisionnement des denrées fraîches
Les cales et le frigo du catamaran sont blindés

J-1
Jean-Marc nous livre avec son camion tous les fruits et légumes frais.
Il nous manque plus que notre dernier équipier, Tuan, qui doit faire encore une nuit de garde à l’hôpital.
Nous, c’est plutôt ambiance pot de départ avec les copains.

J1
Tous l équipage est très fatigué, et certain on mal à la tête.
Tuan a fait la pire garde du semestre mais a quand même dormi 45 minutes
On transforme J2 en J1. Faux départ.
Tout l’équipage se prépare à une grosse nuit de sommeil, avant le vrai départ.

J1 du coup
7h : Départ du ponton de grande anse, ah ben , non !!!
Dim n’a plus ses papiers d’identité, ni la carte ni le passeport et prend donc le surnom de boulet.
8h30 : Tuan se raye le pied, petite entaille, sympa.
9h: nous larguons les amarres, ont passe devant Prosper, le bateau de Michèle, la maîtresse de cm2.
Un petit coucou, une petite photo pour le blog de « Manu autour du monde ». Ça aurait du être la transat de Manu que les enfants auraient dû suivre pour leur blog mais aussi pour leur programme de math.
Du coup c est pour la Madgic team de partager cette aventure avec les colibris d’or et sa super team.
16h: nous sommes dans le canal de La Dominique, près a dire bonjour à l océan Atlantique avec qui nous allons partager ces prochaines semaines.
La visite des globicéphales suivi de très proche par nos copains du quotidien, lors de nos sorties catamaran à la journée, les dauphins tachetés pantropicaux.
J aime me dire qu ils nous souhaitent bons vents et bonne traversée.
Quelques heures plus tard, c est autour des douanes de nous souhaiter bon vent, enfin plutôt pour nous demander qu est ce qu on fait, ou, comment, pourquoi, et jusqu ou, via transmissionVHF de leur avion.

J2
Nous avons bien avancé et bien fait connaissance avec Madgic, l ultime membre de notre équipe, notre partenaire que nous devons ramener à bon port, à savoir Port Leucate, en Méditerranée.
12h: premier poisson, daurade coryphène de 5kg

J3
10h:Plus de vent, on en profite pour ce baigner.Mais aussi d enlever les sargasses prisent dans le safran et l embase tribord.
12h: tartare de daurade d anthologie.
Dîner: daurade façon meunière, délicieux.
Tuan prend la tête aux échecs 2-1.

J4
Nous passons la latitude de la République Dominicaine et de Haïti, on entame celle du sud de cuba.
Visite rapide et furtive d un dauphins solitaire, un grands dauphin, appelé aussi tursiops.
Dans l après midi nous croisons un dispositif de pêche impressionnant sur 15 milles, une bouée tous les 500m. Heureux de le croiser de jour.
Toujours pas de vent, jeux de dés petit apéro, Dim nous lamine au 10000 et au yam’s.
Début de soirée: ciné en plein air, vidéoprojecteur orienté sur le génois, la voile d avant du catamaran. Le meilleur cinéma du monde.
Un ciel à couper le souffle: Lever de Saturne et Jupiter, on les voit toute la nuit surtout Jupiter.

J6
Pas d air, pas d’air et pas beaucoup d autonomie de gazole, la route est encore longue.
Alors dérive, on affale la grand voile qui ne sert absolument à rien sauf s abimer.

J10
Nous somme dans la latitude de Miami,
Après une troisième nuit très orageuse rythmée par une kyrielle d éclairs, qui ne manqua pas d offrir un joli spectacle, mais toujours pas de vent, 4 parfois 6 nds de vent, pfff, pétole.
On attend la bascule, avec Dim nous préparons de nouveaux bas de ligne, on change de stratégie de pêche.
Toujours pas d autre poissons depuis J2 malgré plusieurs touches et la perte d un leurre, probablement trop lent pour ferrer.
La fameuse bascule, un vent portant nous arrive, 15/20 nœuds parfait, toutes voiles dehors, cap fond 60 degrés avec une vitesse fond de 7/8 noeuds, jess détient le record de pointe pendant son quart, 9,4nds.
Fin de soirée sympa pour Jess et Dim, leur toilette se bouchent, et oui fallait pas mettre de papier.;)

J11
Plus un brin d air, ça n aura pas duré.
Tuan nous a préparé des Vegan Burgers d anthologie.

J13
Mais quelle journée !!!!!
Ayant toutes voile dehors, atteignant péniblement la vitesse de 4 nœuds, j aperçois au loin sur notre bâbord, un ofni ( objet flottant non identifié) .
J allume les moteurs, enroulé le génois et fait route direct sur cette grosse tache blanche flottante.
Je demande à Dimitri d éclaircir les lignes de pêche qui sont probablement blindés d algues sargasses, perpétuelle combat, depuis le début.
Si quelque chose flotte, depuis des jours ou des semaines, il y aura du poissons.
Une demi-heure plus tard, nous voici entrain de scruter ce morceau de coque, avec tout son nouvelle écosystème autour une bonne cinquantaine de poissons. On s émerveillé devant toute cette vie devant cette épave flottante. tout en se posant tout un tas de question. Une étrave. Un bateau coupé en deux, Probablement un petit monocoque qui aurait servi pour une traversé en solitaire. Que c est- il est passé? Quelqu un le recherche? Et le navigateur?
On aperçois quelques lettre à l étrave! Faut aller voir de plus près ! Puis faut dire que l on a tous envie de ce faire un petit bain au milieu de tout ces poissons.
Mais avant petit passage alimentaire. Et hop ! 1 daurade de 7kg et 2 pagres, En 5 minutes.
Jess nous rationne, « c est bon, on en a assez, ça fait beaucoup à manger déjà »
Elle aime bien le poisson dans l assiette, mais ne veux pas voir le cheminement jusque là. Puis c est vrai qu une belle baignade nous attend.
Elle demande pas son reste pour mettre le masque et sauter, c est la première à être au milieu des daurades, pagres à perte de vu, rémoras, barracuda et un gros mérou, tous ça dans le grand bleu.
Dim est le premier à aller sur l épave, nous dicte les quelques lettres lisibles:
KNIAC FRANCK.
J envoie un mail descriptif de la coque, son nom, sa position au CROSS Gris-nez.
Leur réponse ne se fait pas attendre, soulagement, pas d avis de recherche connu, bizarre quand même. Le doute persiste.
il me dise toutefois qu il ont envoyer les informations au RCC NORFOLK ( un centre de coordination des secours américain) et qu il investigue également, suspense horrible.
Il n y a pas de vent, je décide donc de passer la nuit toutes voiles affalées à la dérive,
Je ne veux pas prendre le risque de rentrer en collision avec des potentiels autres débris de cette embarcation.
On s en éloigne pendant quelques heures aux moteurs, et extinctions des moteurs, plus un bruit, pas de vent, pas de vagues, pas de nuages.
L espoir de voir le rayon vert, le fameux, celui que peu de personne a vraiment vu, j ai très souvent le point vert mais le rayon qui embrasse tout l horizon en une fraction de seconde, jamais. À ce demander s il existe ou si c est vraiment possible.
On ne pourra répondre à cette question ce soir, malgré un sublime coucher de soleil effet miroir.
Une fois les poissons débités, filets dans le frigo et le reste sous les doigts de fée de chef Tuan. Nous installons le squelette de notre belle daurade à un bout au niveau de la jupe arrière du catamaran.
Quelques heures plus tard, un spectacle a coupé le souffle.
Un requin peau bleue, et venu renifler le squelette. On s’installe aux premières loge, Jess et moi en première ligne sur la première marche, Dim et Tuan juste au dessus de nous.
On observe ébahi, rempli d admiration devant ce prédateur de 2m50 à quelques cm de nous quant il tente à plusieurs reprise de s emparer du squelette. Une approche furtive, en douceur et une fois la proie en gueule, des grands coups à gauche à droite puis à gauche afin de l arracher mais en vain. Pour notre plus grand bonheur, le spectacle dure. Il tourne autour, nous surprend à chaque passage sous la coque, il disparaît réapparaît sans un son. Puis l attaque final arrive, il arrache et avale le tout puis disparaît pour de bon……..
On reste sans voix encore sous le charme de cette instant Madgic.
Pour finir la journée en beauté, après tartare de daurade et Fish burgers.
Pour digérer, la vue d un ciel qu aucun nuages ne serait fendre, rempli d étoiles avec sa Voie lactée, d une mer guimauve qu aucun remous ne serais troubler, un couché de lune orangé.
Ainsi ce termine une journée gravée à jamais.

J16
4 thons se donnent le mot pour nous narguer toutes la journée, on les voient au niveau des jupes arrières du catamaran.
On se met même à l eau, avec le masque, tracter par le bateau pour les voir.
Je tente un coup de fusil, je le touche à peine, une éraflure on la voit, c est très frustrant.
Ça ne les a même pas fait fuir. Je retente et…….
je perd la flèche, le fil casse…. pas de thon au menu.

J20
Réveillé un poil plus tôt, ce matin. 4h30, en entendant Jess voulant communiquer avec des copains en route de collision ou presque.
Communication établie avec succès, le chef de quart du Fantasia nous confirme que nous ne sommes pas en route de collision.
En faite, il avait déjà prévu de manœuvrer car quelques seconde après sa confirmation nous le voyons prendre quelques degrés tribord, un direct sur nous.
Impressionnant,
Le Fantasia, gros tanker, d au moins 150metres a décidé de s amuser avec nous.
ce qui fait plaisir,c est que c est la 1ère fois que l on voit un navire sur notre AIS au large. Il fonctionne.
En même temps s il le voyait pas là il n aurait jamais rien vu. Il vient de passer à moins de 300m derrière nous, à ce demander s il n allait pas ce prendre dans nos lignes de traîne.
17h ENFIN !!! Ça mort pour de bon, branle bas de combat, les deux lignes ont chopé, et hop 2 thons. Un petit de 2 kg et un bon de 4kg2.
Pendant le combat, nous avons encore de la visite, décidément il y a du passage aujourd’hui.
C’ est autour du BW COLUMBIA à 10milles sur notre tribord, lui n à pas voulu parler. En même temps ce n était pas Jess au micro, mais Tuan …..;)
Allez au fourneaux, ce soir c’ est PIZZA.

J21
À ma prise de quart, 6hoo à bord,
Nous sommes sur la même latitude que New York et Lisbonne presque à mi chemin entre les deux.
le vent a chuter, et nous ralenti sur notre sprint final sur l arrivé des Açores.
On remet toute voiles dehors….
Un grand ciel bleu,très peu de nuage, le soleil réchauffe quelque peu cette brise bien fraîche.
Une belle journée bien calme se présente à nous.
L occasion de faire un brin de ménage et de préparer les deux thons de la veille à leur transformation culinaire.
Mais avant, petite prépa de nouvelle lignes de pêche avec Dim, c est un petit rituel du matin, à sa prise de quart nous faisons un petit point stratégie de pêche, avec montage/démontage de ligne, des essaies , des prototypes …..
Choix de la couleurs et de la forme du leurre dû jours par rapport au ciel, la luminosité, la motive et l humeur.
13h spectacle de dauphins, 2 espèces différentes faisant route ensemble. Les tachetés de l atlantique et les Tursiops.
Je ne peux pas résisté, c est l heure de la douche pour moi, je me met à l eau avec eux à la traîne en masque, tuba.
Je ne vois rien, déception ultime. Jess et Dim me dise qu’un curieux est passé à ma hauteur, je ne pouvais le voir que s il passait sous moi sinon sur les côtés, la vue m était gâcher par les remous.
17h seconde visite, uniquement des tacheté cette fois.
18h troisième visite, seulement 3 dauphins,très probablement les sentinelles de la famille.
18h20 une dizaine de plus, les sentinelles ou ambassadeurs on passé le message, il y a de quoi jouer, moment de socialisation et de partage pendant le coucher de soleil.

J25
18h au ponton commerce de Horta, sur l île de Faihal aux acores, tremper jusqu’aux os. on va pouvoir se sécher en allant boire un petit verre chez Peter en attendant une grosse entrecôte.
Eh ben non, le covid nous en empêche. Interdiction de quitter le bateau, déception total. On va pouvoir quand même se faire livrer mais ça n a pas le même goût.
Tampis, on se rappel alors les bons moments:

Cela fait 2 jours que Eole ce rattrape mais pas qu’un peu, 20,25, 30 jusqu’à 35nds en rafales avec la mer l’accompagnant jusqu’à plus de 3,5 mètres de haut , d’une longue houle que l’on a pu surfer.
on parle beaucoup de l anticyclone des acores. Ahaha là on a vécu la dépression des Açores.
Juste avant le réveil d Eole nous avons eu à J22, l’un, voir même le plus beau spectacle que la nature puisse nous offrir.
Il fesait nuit noir, pas de lune, pas d étoile.
Nous les voyons arrivés tel des comètes nous Fonçant dessus, en nous esquivant au dernier moment pour finalement nous accompagner, la magie opère.
Un balai d une dizaine de dauphins de nuit, qui dansaient à l unissons avec le planctons, ce dernier recouvrait, éclairait entièrement le moindre mouvement des dauphins.
Nous étions accompagnés de la plus magique des escortes.

J26
Journée off, tous le monde a mal à la tête

J27
Nous sommes sur la liste d’attente pour avoir l’accès au ponton Gasoil,
Il y a 80 bateaux au mouillage et juste aujourd’hui, il commence à ouvrir leur frontière, si nous voulons mettre pied à terre nous devons nous soumettre à un test covid avec réponse en 3 jours maxi. Trop long pour nous.
Du coup on s occupe du bateau:
⁃ verif du moteur avec contrôle des niveaux.
⁃ Verif de la barre et drosse de barre.
⁃ Verif du gréement, on monte au mât, c’est pour Jess et aussi Tuan pour la photo.
⁃ Réparation, couture sur le génois et resserrage de la manille du point de drisse.
La marina nous dit que l’on pourra pas faire nos pleins aujourd’hui.

J28
c est notre tour, on nous attend au ponton gasoil.
On fait les pleins et c est reparti !!
Il y a un bon petit vent, on met 1 ris, le génois.
On passe sous le vent des îles parfois d’éventé mais c est tellement beau.